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Au Théâtre des Lucioles

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Brûlures

Etendue, sans bouger, sur le lit. Se perdre dans le plafond.
L'obscurité angoissante noyée dans un silence grinçant.


Les démons qui hurlent dans la tête.
S'abandonner dans ce malaise déconcertant,
qui ouvre la perception d'une existence torturée.


Semblant d'une perte, et s'engouffrer précipitemment dans un trou noir béant.

Ces mêmes déchirements qui se déchaînent au rythme croissant d'un coeur trop gris secoué par la haine.
Ce sentiment d'amour trop fort, trop insupportable par sa puissance.


Violence.

Déchéance.

Destruction.

Toucher le fond, bien profond.

 
S'accoutumer à ses vagues fouettantes jusqu'à faire couler le sang, qui s'étend.


Souffrir à vouloir ronger cette plaie mal raccommodée, l'arracher.


Pousser son masochisme jusqu'à son paroxysme en ranimant ces feux qui nous consummaient et anéantissaient.

Se brûler d'eux.

Encore.

Plus fort.


Se jeter à corps et âme perdus dans les braises de cette déchéance qui nous donne le pouvoir de se sentir vivre.

Adorer se glisser dans cette main de fer au gant de velours qu'est l'Amour. S'y jeter en sachant qu'on s'y détruira.
De toutes façons, l'amour fleuri n'existe pas.

Ecrit par Meilah, le Dimanche 25 Juillet 2004, 20:41 dans la rubrique "¤".